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image-20240520102544-1.jpeg La Gazette de l’ASLV image-20240520102544-2.jpeg

 

Page spéciale N° 22 du 1er au 15 mai 2024

 

Dans le bus, avant d’arriver à Tautavel, Gilbert  image-20240520102813-4.png nous a tout dit sur l’humanité de 500 000 années avant nous.

Quelle mémoire !!!

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L’Homme de Tautavel compte parmi les plus anciens hominidés dont les restes ont été découverts en France. S’il n’a pas livré tous ses secrets, il représente un pan majeur de la Préhistoire.

Il doit son nom au lieu de sa découverte. C’est en effet sur le site de la Caune de l’Arago, sur la commune de Tautavel, que ses restes ont été mis au jour.

Scientifiquement, l’Homme de Tautavel est une espèce présente au moins en Europe et en Afrique, et peut-être également en Asie. Cette espèce d’hominidés pourrait être l’ancêtre des Néandertaliens en Europe et de l’Homo sapiens en Afrique.

De par sa localisation, au carrefour de quatre niches écologiques, la Caune de l’Arago présentait des avantages indéniables pour la chasse.

Elle constituait également un habitat privilégié. En effet, la paroi sud exposée au soleil pendant toute la journée accumulait la chaleur et la restituait à ses occupants pendant la nuit. Cette particularité ne devait pas être un mince avantage pour des hommes qui n’avaient pas encore découvert le feu. La grotte était en outre spacieuse : elle mesurait une centaine de mètres (contre 40 mètres seulement aujourd’hui) de longueur sur une dizaine de mètres de large.

Une importante accumulation de sédiments, qui atteint plus de 15 mètres d’épaisseur, a comblé une grande partie de la grotte et en a obstrué complètement les régions les plus profondes. La fouille, conduite depuis plus d'une cinquantaine d’années, a livré une quantité considérable d’ossements, d’outils et de pierres, témoignages de nombreux sols d’habitats préhistoriques.

L’Homme de Tautavel vivait dans la Caune de l’Arago il y a environ 450 000 ans. Sa morphologie est donc nettement différente de celle de l’Homme moderne. L’Homme de Tautavel se reconnaît notamment aux bourrelets osseux nettement marqués au-dessus des yeux, à son large nez, à son front oblique, à sa mâchoire avancée, ou encore à son absence de menton. Son cerveau mesurait environ 1 150 centimètres cubes.

Cependant, le crâne n’est pas le seul élément physique que les restes fossiles ont permis de reconstruire. D’après les os présents sur le site, l’Homme de Tautavel mesurait autour de 1.66 mètres pour 80 kilogrammes environ. Très musclé, il avait le bassin large, ce qui lui conférait une démarche très différente de celle de l’Homme moderne.

Les restes de l’Homme de Tautavel ont été exhumés en 1971 par le professeur Henry de Lumley et son équipe. Cependant, la grotte où ont été découverts les ossements avait déjà attiré l’attention plus tôt. En 1829, le naturaliste Marcel de Serres et le pharmacien Joseph Farines font paraître une publication révélant la présence de restes animaux "antédiluviens".

En 1948, des outils préhistoriques sont repérés par l’archéologue Jean Abélanet. C’est ce qui conduira Henry de Lumley à engager des fouilles sur le site à partir de 1963. Des restes humains sont découverts huit ans plus tard.

Outre les restes humains, le site de la Caune de l’Arago a révélé de nombreux débris de repas et de dépeçage. L’Homme de Tautavel utilisait donc des outils, notamment des bifaces, des pointes de pierre et des racloirs. Il disposait également d’une large gamme d’outils pour la chasse, notamment l’épieu et la lance.

Pour les fabriquer, il recourait aux ressources locales prélevées dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la grotte, ce qui laisse penser que ce rayon correspond également au territoire de chasse de l’Homme de Tautavel. Ce dernier ne maîtrisait certainement pas encore le feu.

Le premier homme préhistorique, c’est-à-dire le premier à appartenir au genre Homo, remonte à 2millions 800.000 ans environ : c’est l’Homo habilis, apparu en Afrique de l’Est. Cependant, les datations doivent être prises avec précaution. En effet, elles se fondent sur les découvertes actuelles, qui ne cessent d’évoluer. Les découvertes ne sont en outre pas toujours accompagnées de réponses claires.

Au Kenya, des outils datés de 3 millions 300.000 ans ont été mis au jour sans pouvoir être associés à une espèce humaine. Si Toumaï, découvert en 2001 au nord du Tchad, est du haut de ses 7 millions d’années le plus vieil hominidé connu aujourd’hui, il n’appartient pas au genre Homo,et il constitue une espèce à part, qui se situe juste avant que la lignée des grands singes se sépare de celle des humains.

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Intéressant n’est-ce pas ? Un grand merci à Gilbert !

 

Ainsi s’achève la page spéciale du numéro 22 de LA GAZETTE DE L’ASLV, en espérant que sa lecture vous aura intéressés je vous dis : « à bientôt sur les chemins, et sur les pages des prochaines GAZETTES ».

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NOTA : D'autres photos correspondant à ces évènements ainsi que les dernières gazettes sont visibles sur le site valrasrandosloisirs. Sui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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