N° 24 du 1er au 15 septembre 2024
Première édition de la saison 2024 / 2025
Nous voilà repartis pour une chaude saison du 3 septembre 2024 à juin 2025. Les réinscriptions vont bon train et les nouvelles recrues se pressent au portillon. C’est du moins ce que je ressens et espère, il faut attendre encore quelques jours pour en avoir la confirmation chiffrée…
En tout cas la reprise est dynamique, malgré l’absence du groupe « Gilbert » parti une semaine en Ariège, les premières randonnées furent bien fréquentées comme vous le verrez ci-dessous. La préparation de la semaine espagnole pour une cinquantaine d’entre nous crée également de l’effervescence, rien que du positif, tout va bien !
Si tout va bien, n’oublions pas que c’est aussi grâce au petit bureau de quatre personnes qui s’activent sans ménagement. Je les présente pour les nouveaux, Denis, le secrétaire général, Isabelle la trésorière et Laurette responsable loisirs et trésorière adjointe aidée par son mari Serge. Nous sommes aussi bien appuyés par Sonia qui a organisé de A à Z le séjour en Espagne. Je devrais dire en Catalogne pour ne pas vexer nos hôtes.
Mais que s’est-il donc passé pendant ces premiers quinze jours ? Je vais vous le dire …
Le mardi 3 votre dévoué président-baroudeur a emmené le groupe de 12 courageuses et 6 courageux pour les perdre à ‘Laval de Nize’. Pour les perdre ? Ce n’était pas vraiment l’idée, mais c’est ce qui a failli arriver… Déjà pour arriver à Laval de Nize en voiture ce n’est pas tout simple car il s’agit d’un hameau perdu au fond d’un vallon. Et quand on arrive enfin, pas de réseau et l’itinéraire que j’avais soigneusement mis au point sur ‘Visorando’ a disparu de mon smartphone. Donc nous sommes perdus ! Heureusement Laurette connait cet endroit car elle y est venue avec Serge pour voir une curiosité toute proche. Il s’agit de ‘La Fontaine des Yeux’ c’est un lieu de pèlerinage réputé pour le soulagement ou la guérison tout particulièrement pour les yeux. Elle se situe à 500 mètres en aval de la chapelle ‘Notre Dame de Nize’, accessible par un petit sentier. La tradition veut que l’on se frotte les yeux avec un mouchoir mouillé dans l’eau de la fontaine puis qu’on l'accroche sur place pour y laisser le mal. Il est difficile de dater l’origine de cette tradition mais il est probable que le culte chrétien ait remplacé un culte païen existant déjà au temps des celtes. Un panneau nous indique la direction de la chapelle, alors allons-y. A la chapelle nous faisons une pause et je commence à distinguer la direction à prendre pour rejoindre notre parcours. Nous repartons et faisons une deuxième halte à cette fameuse source, nous ne manquons pas de nous laver soigneusement les yeux et de mettre nos mouchoirs sur les séchoirs déjà bien encombrés. Miracle ! A présent je peux voir où nous sommes et comment nous pourrons retrouver le bon chemin.
Nous laçons alors fermement nos lacets pour monter la route en lacets sans s’enlacer ni s’en lasser et tout en haut, au bout de 5.5 km, nous retrouvons notre chemin à un kilomètre du point de départ. « Nous avons donc rallongé notre parcours de 4.5 km » disent les forts en math. « Oui mais nous avons gravi 250 m de dénivelé positif sans avoir eu à faire une belle escalade car 250 m sur 1 km, ça fait une montée à 25%, donc une raide grimpette » répondrons les forts en topographie.
Enfin, nous étions sauvés, la météo était agréable, nous avons trouvé un pré accueillant pour pique-niquer. Nous avons un peu raccourci l’itinéraire en abandonnant l’idée de faire un aller retour jusqu’à une autre chapelle, pour finir, heureux, sur la terrasse de l’Intermarché de Clermont l’Hérault.
Le vendredi 6 je reprends les rênes pour guider la rando prévue par Sonia, nous partons de Pinet, la ville du fameux Picpoul, l’un des meilleurs vins blancs de la région, conseillé en accompagnement des fruits de mer.
Ça commence par du cafouillage pour le parking qui n’était pas à la coopé comme écrit mais sur la voie Domitia à quelques kilomètres de là. Nous y sommes tous après quelques communications téléphoniques. Nous faisons alors une agréable promenade dans une forêt de pins. Je rallonge un peu l’itinéraire et nous parvenons ainsi à parcourir 7,5 km. Au passage, sur un promontoire, nous découvrons une superbe vue panoramique. On peut voir notamment le Mont Sinclair de Sète, derrière l’Etang de Thau et même la circulation sur l’autoroute A9.
De retour à Pinet nous ne manquons pas la dégustation des vins du terroir à la coopérative dont nous avons enfin trouvé le parking. Nous rentrons à la maison lestés de bonnes bouteilles pour quelques unes et quelques uns d’entre nous.
Je remercie Sonia pour nous avoir fait découvrir ce parcours bucolique et Laure pour m’avoir efficacement secondé pour le guidage.
Le lendemain, samedi 7 toujours en septembre, dès 8h, Laurette, Sonia, Serge et Isabelle me retrouvent au Palais de la Mer pour installer notre stand du Forum des Associations.
Café et divers encas nous sont offerts. Nous assistons à l’installation des autres nombreuses Associations de Valras Plage. A partir de 9h et jusqu’à midi passé se pressent autour de nous des curieux intéressés par la randonnée, quelques uns feront des essais, d’autres s’inscrivent directement pendant que de nombreux anciens viennent renouveler leur adhésion.
Un évènement est à signaler car vers midi, l’épouse du Président, 1ère dame de l’ASLV, nous fait l’honneur de sa visite. Cela tombe bien, car mes aides m’abandonnent et c’est elle, mieux connue par son prénom ‘Lili’ qui s’occupe des intéressés de la dernière heure.
La matinée se termine par un pot convivial offert par la Mairie que nous remercions.
Le mardi suivant, le 10, c’est Denis qui remplace Gilbert pour nous faire connaître Margon une commune française d’environ 800 habitants située dans le département de l’Hérault et la région Languedoc-Roussillon (on s’en doutait car nous allons rarement randonner en Alsace).
Ses habitants s’appellent les Margonnais et les Margonnaises. Elle fait partie de la communauté de communes des Avant-monts. Drapée dans son manteau de vignes, nichée dans un écrin de verdure, Margon se distingue par son château du XIIIème siècle (propriété privée) classé à l’inventaire (pour les extérieurs) des monuments historiques. Perdez-vous dans ses ruelles, passez sous les “banastas”, visitez le parc du château “Jardins remarquables” et arrêtez-vous à l’église Saint Christophe du XII siècle pour y admirer son magnifique retable classé.
Margon fait partie de l’Association des “Villages Circulaires” (un art Roman méconnu)
vous y découvrirez…… la Circulade autour du château ……..
2000 Ans d’histoire vous y attendent. On se demandait pourquoi Denis nous faisait tourner en rond autour du château ? A présent il est clair qu’il a voulu nous faire connaître ‘la Circulade’. Mais non voyons, je plaisante, il voulait nous trouver le meilleur endroit, au pied du château pour nous lire le texte confié par Gilbert racontant son histoire (celle du château). Vous trouverez ce texte dans la rubrique ‘Documents complémentaires’.
Nous sommes 26, pas mal ! Nous partons pour faire un grand tour entre vignes et champs, c’est la rando des ‘banastes’. Mais c’est quoi, une ‘banaste’ ? En Occitanie c’est une corbeille, grand panier d'osier. On peut entendre « Aide-moi, vaï ! Prends la banaste des légumes, je fatigue. » Mais au Sens figuré c’est un « idiot, demeuré, personne peu intelligente ou agaçante ». Dans ce cas on entendra plutôt « Tais-toi, banaste, tu m'escagasses ! ». Ce peut être également un(e) maladroit(e), pas dégourdi(e), en particulier dans la manipulation d'objets, qui se cogne partout, etc. « Elle est banaste, elle casse tout ! ».
Nous verrons au loin, le château sur toutes ses faces. Nous marquons un arrêt pour visiter la chapelle Saint-Nazaire de Roujan (voir le texte de Gilbert).
Le village de Pouzolles nous offre bancs et murets pour le déjeuner dans un agréable parc ombragé. Nous retournons aux voitures et c’est le bar du ‘Super U de Servian’ qui nous installe sur une des plus belles tablées de fin de rando.
Et nous voici vendredi 13, exceptionnellement nous partons pour la journée. Cette fois, Sonia et Gilbert sont à la manœuvre. Ils nous emmènent à Leucate. Nous sommes 22 et nous divisons en deux groupes. Le premier avec Gilbert fera un parcours de 13 km et le second avec Sonia, un itinéraire plus court. On se retrouvera pour manger ensemble.
Dès le départ, Gilbert nous annonce que nous sommes près du cimetière où se trouve la tombe ‘d’Henri de Monfreid’ natif de cet endroit. Nous allons donc voir cette fameuse tombe et Gilbert nous narre la vie de cet illustre écrivain-aventurier (vous trouverez le texte plus loin). La randonnée longe les falaises au dessus d’une mer d’un bleu magnifique ponctué de petites taches blanches dues aux vaguelettes agitées par le vent violent. D’autres grandes taches sombres nous questionnent, en fait ce ne sont que l’ombre des nuages épars. Du vent violent, ai-je dit ? Parfois il n’est pas trop gênant car nous en sommes abrités, mais lorsque nous arrivons sur le plateau, nous ne marchons pas tout près du bord de la falaise. Le vent nous fait un peu chanceler jusqu’au moment ou nous l’avons carrément de face. Alors là, la marche est vraiment difficile et nous prenons même des petits gravillons sur le visage. Une de nos adhérentes est en grande difficulté, je lui prends la main et me place de façon à couper le vent, lui permettant ainsi de franchir ce passage tempétueux.
Le groupe se reforme au moment du repas. Nous repartons jusqu’à se retrouver toujours ensemble au-dessus de ‘La Franqui’. Les plus courageux descendent et sont récompensés par la possibilité de boire un café sur l’une des nombreuses terrasses de ce village de vacances. Au large sur la mer, nous pouvons voir des planches à voiles profitant de ce fameux vent. Nous remontons et repartons vers les voitures en empruntant à nouveau deux itinéraires différents.
De retour à Leucate, Sonia avait prévu une dégustation de différents vins de la région des Corbières, nous permettant ainsi d’apprécier des blancs, des rosés et des rouges tels que les ‘Tresmolis’ et le Fitou. La randonnée se termine donc joyeusement en oubliant le vent.
Remerciements
Suite à notre participation à Color Run et Swim Run nous avons reçu le message ci-dessous.
"Bonjour, Un grand MERCI à vous tous pour votre aide précieuse. Nous avons reçu de nombreux retour de la part des participants sur la qualité de vos services, votre accueil et vos encouragements."
Au plaisir et bon dimanche. Stéphane et Nicolas.
Stéphane REYNES
Responsable du Service des Sports Mairie de Valras Plage
Courrier des lecteurs
Jean-Marc Bonjour, Merci Gilbert de nous avoir concocté ce joli parcours et Denis pour avoir mené cette balade au pied (de vigne) levé, tu nous a manqué quand même. J’ai apprécié la réalité descriptive de cette journée de difficulté moyenne. De nombreux participants (non banastes) pour ce parcours. Nous avons apprécié le grappillage blanc ou rouge de raisin sucré à point. Beau parcours ensoleillé parmi les vignes et en découvrant 3 châteaux ... !!! Amitiés Jean-Marc
Humour toujours
Parmi les avis de client concernant un cabinet de neurologie j’ai trouvé celui-ci :
« Sanbalek Ouille
1/5 secrétariat incompétent j ai jamais vue ca inadmissible ... ... ... »
Spectacles qu'il ne fallait pas manquer
La dernière représentation de Jean-Paul
"Un ouvrage de dames"a eu lieu le14 septembre à Capestang. C'est une pièce qui a beaucoup plu a ceux qui l'on vue. Ils et elles me l'ont dit... Je ne manquerai pas de vous faire savoir où et quand auront lieu les prochaines, alors, allez y ! Vous ne le regretterez pas ...
Documents complémentaires
Textes fournis par Gilbert et lus par Denis et lui-même au cours des randonnées correspondantes.
MARGON Le Château de MARGON est déjà mentionné en 1080, lorsque Pierre Alquier assiste à la donation que Marie, sa femme, et leurs enfants font de la paroisse de Cassan aux chanoines réguliers de St Augustin.
A la faveur de la Croisade des Albigeois, la terre de Margon, siège d’une ancienne baronnie, passe sous la souveraineté du Roi Philippe II en 1221, alors que la province du Languedoc ne sera rattachée à la France que 50 ans plus tard. Cette particularité territoriale et politique a toujours été revendiquée par ses seigneurs qui ne manquaient pas de rendre hommage au roi à chaque nouveau règne et par ses habitants, dotés d’un caractère peu accommodant, fidèles à la tradition qui avait fait donner à leur commune le nom de République de Margon.
Le Château, est un quadrilatère imposant avec quatre tours à ses extrémités.
C’est Jean de Plantavit qui, en 1682, « modernisa » les intérieurs
Lors de la Révolution, en 1793, le château est mutilé, les toitures sont détruites et le chemin de ronde est rendu inutilisable.
Puis c’est au début du XVIIIe siècle que les filles de René Le Moine continuèrent d’aménager les intérieurs et de les moderniser.
Chapelle Saint-Nazaire de Roujan
La chapelle Saint-Nazaire de Roujan (anciennement appelée église Saint-Nazaire d'Auberte) est une chapelle préromane Wisigothique dont il ne reste plus que 5 exemplaires dans le monde. La chapelle fut construite aux IXe et Xe siècles.
Elle a fait partie intégrante du royaume wisigothique de Toulouse (419-507) et du royaume wisigothique de Tolède (507-711)
Le plan de la chapelle est typiquement préroman : une nef unique terminée à l'est par un chœur carré.
Ce plan, caractéristique des églises de tradition wisigothique, appartient au type dit "à chœur fermé", l'ouverture de l'arc triomphal outrepassé précarolingien étant rétrécie par rapport à la largeur de la nef.
Cette porte est protégée par un massif saillant, supporté par un arc outrepassé dont les claveaux sont également plus étroits à la base qu'au sommet et qui repose sur deux colonnes à chapiteau évasé et à imposte moulurée.
MONFREID HENRI DE (1879-1974)
Aventurier, explorateur, écrivain, Henri de Monfreid est mort, à quatre-vingt-quinze ans, dans sa maison d'Ingrandes (Indre). Il passa la majeure partie de sa vie sur les rivages de la mer Rouge, où il mena une vie d'aventures qui lui inspira la plupart de ses romans.
Rien ne semblait le destiner à une vie aventureuse. Après avoir échoué au concours d'entrée à Polytechnique, il rompt avec sa famille et subsiste en s'essayant aux métiers de courtier, de chimiste, de laitier en gros. Ce n'est qu'en 1911 qu'il débarque à Djibouti afin d'y occuper un emploi obscur dans une maison de commerce. Le choix de l'Afrique n'est pas fortuit : son père, peintre et graveur, lui a donné le goût de l'exotisme en lui parlant de son ami Gauguin, dont il reçoit des toiles de Tahiti. À trente-deux ans le voilà saisi par l'éblouissement des tropiques. À bord de son bâtiment, l'Altaïr, il commence à explorer les rivages de la mer Rouge où il deviendra, au gré de la fortune, pêcheur de perles, transporteur d'armes, contrebandier de tabac et de hachisch. Lors de la Première Guerre mondiale, qui ruine ses entreprises, il fait de l'espionnage contre les Turcs, au service de la France. La paix revenue, il rencontre Joseph Kessel. Sur ses conseils, il entreprend le récit de ses aventures. En 1932, il publie coup sur coup Les Secrets de la mer Rouge et Aventures de mer. Le voilà célèbre. Gagné par le goût d'écrire, il se livre, pendant cinq ans, à une production fiévreuse. En 1935, par exemple, il ne publie pas moins de huit volumes, parmi lesquels Le Drame éthiopien, Les Espions d'Ato Joseph, L'Île aux perles... Puis ce sont Trafic d'armes en mer Rouge, Le Roi du Toukan, L'Enfant sauvage, Le Roi des abeilles... Son dernier ouvrage, Le Feu Saint-Elme, paraît en 1973.
Son séjour préféré, l'Éthiopie, lui est interdit en 1932 après une brouille avec le négus. Il y revient en 1936 avec l'armée italienne. Lorsque, au cours de la Seconde Guerre mondiale l'Éthiopie est libérée, il est jeté en prison par les Anglais. Échappant de justesse à la condamnation à mort, il gagne alors le Kenya avec sa seconde épouse.
En 1947, il s'installe dans sa propriété d'Ingrandes, aux confins de la Sologne. Il y poursuit ses écrits : La Triolette, Le Bracelet d'argent, Du Harrar au Kenya à la poursuite de la liberté, Le Naufrageur, L'Homme sorti de la mer, Le Cimetière des éléphants, La Route interdite.
Son œuvre supporte mal les analyses et les classifications. Ses romans, ses récits, inspirés d'une vie qui ressemble à un conte oriental, d'une psychologie sommaire et d'une écriture rapide, n'en sont pas moins attachants ; on y retrouve sans cesse le goût de l'action, la violence de l'aventure et la chaleur de l'amitié à travers des intrigues insolites ayant pour cadre l'Afrique abyssine.
Ainsi s’achève le numéro 24 de LA GAZETTE DE L’ASLV, en espérant que sa lecture vous aura intéressés je vous dis : « à bientôt sur les chemins, et sur les pages des prochaines GAZETTES ».
NOTA : D'autres photos correspondant à ces évènements ainsi que les dernières gazettes sont visibles sur le site valrasrandosloisirs.